EDIT: I'm saving megalodon's link, and I will read it later on
Pretty sure that is what it says

... But you may translate it for us more eloquently ...

I believe it also say the D-520 would flame the 109 <maybe that was the german guy>

"Un jeune officier pilote du GC III/6 raconte sa prise de contact avec le D.520
A la mi-juin le GC III/6 qui était au Luc depuis le début du mois échangea enfin ses Morane Saulnier MS 406 contre les Dewoitine D.520 tant attendus. Dès que le premier détachement, dont Jacobi, chef d’escadrille de la 5ème, et Le Gloan, fut rentré, nous partîmes à notre tour vers Toulouse. Nous nous posâmes le 15 juin à Francazal où nous abandonnâmes sans regret nos vieux Morane. On nous conduisit en car à Blagnac où nous prîmes contact avec le Dewoitine 520.
Celui qu'on me donna portait le N° 358. C'était un avion magnifique, entièrement métallique, équipé d'un moteur Hispano-Suiza de 12 cylindres en V d'une puissance supérieure à celle du Morane, de l'ordre de 920 CV. Pour compenser le couple de renversement (1) le moteur était décalé de 1°30' et la dérive avait un profil d'aile produisant une compensation en fonction de la vitesse.
Il était armé d'un canon Hispano de 20 mm tirant dans l'axe de l'hélice, comme le 406, mais avec un chargeur de 80 obus explosifs au lieu de 60, et de 4 mitrailleuses, à raison de 2 dans chaque aile, avec un chargeur à bande de 700 cartouches par arme au lieu de 350. Celles-ci étaient réchauffées. On avait donc 6 secondes de tir continu avec le canon (800 coups/min) et 35 secondes avec les mitrailleuses, ce qui était nettement mieux que le 406.Le train d'atterrissage était verrouillé mécaniquement en position « rentré » donc sans problème en cas de balle venant de loger dans le circuit hydraulique. C'était un avion rapide, crédité d'une vitesse de 550 km/h à l'altitude de rétablissement (3), très fin à piloter, qui déclanchait (2) assez facilement, qui virait bien et qui avait des réactions très saines. Il pouvait faire quasiment jeu égal avec le Me 109. Si nous l'avions eu au début de la guerre, les choses se seraient certainement passées autrement.
Détail amusant. Le D.520 était équipé d'une valise qui prenait place dans le fuselage derrière le pilote. Elle avait un volume intéressant et elle se révéla bien pratique lors de nos déplacements en nous permettant d'emmener avec nous pas mal d’effets personnels.
Lors de la prise en main de mon nouvel appareil, je fus surpris par la sensibilité du gouvernail de direction et je serpentais un peu au décollage, mais je m'y fis très vite. Après quelques minutes de vol je revins me poser à Francazal que nous quittâmes en patrouille le lendemain pour rejoindre le Luc. Dès l'atterrissage, on nous raconta ce qui s'était passé la veille pendant notre absence et comment Le Gloan et Assollant avaient pu abattre 5 avions italiens en moins de 45 minutes...
Extraits des mémoires du colonel Jean Menneglier, lieutenant pilote à la 6ème escadrille du GC III/6 en 1940
Merci à son fils Philippe de nous avoir transmis ce récit"
